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Cépages résistants. Les essais se poursuivent en Provence Alpes Côte d'azur

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Le développement de variétés résistantes ou tolérantes aux maladies cryptogamiques se présente comme une solution prometteuse pour diminuer les doses d'intrants phytosanitaires. Mais ces cépages permettent-ils une vraie baisse, voire une absence de traitements ? Et sont-ils adaptés à la production de vins de qualité, typiques de notre région?

Réduire l’usage des produits phytosanitaires est une des préoccupations majeures de la filière viticole régionale. Grâce à leurs efforts depuis plusieurs années, les vignerons de Provence et de la Vallée du Rhône sont déjà parvenus à réduire de manière conséquente leur recours aux intrants et aujourd’hui, les marges de progrès en la matière sont restreintes.

Un cépage dit « résistant » présente en une tolérance plus ou moins marquée à une ou plusieurs maladies. Pour posséder ce caractère de résistance, la variété de vigne possède un gène (pour une résistance monogénique) ou plusieurs gènes associés (résistance polygénique) qui lui permettent de reconnaître le champignon et de s’en protéger. Ainsi, les symptômes de la maladie associée se manifestent moins que sur les cépages sensibles, ce qui permet d’appliquer moins de traitements phytos. Actuellement, ces variétés résistantes ou tolérantes sont obtenues grâce à des croisements successifs (par contact entre le pistil de l’un et le pollen de l’autre) entre des variétés connues pour leur résistance aux maladies mais ne produisant pas des vins assez qualitatifs et des cépages courants. Les variétés obtenues ne sont ainsi en aucun cas des OGM… 

Des essais sont conduits depuis le début des années 2000 par plusieurs organismes régionaux avec des variétés potentiellement résistantes au milidiou et à l'oïdium.

  • En 2004, une première série d'essai de 5 cépages résistants (obtentions de l'INRA de Bordeaux, issues du croisement entre Fer servadou ou merlot et une variété résistante) a été installée par le GRAB, chez une vigneron dans le Var. 
  • En 2010, la Chambre d'agriculture de Vaucluse a implanté une collection de 5 cépages noirs (obentions de l'INRA de Colmar à résistance polygénique) dans son domaine expérimental de Piolenc
  • En 2014, la Chambre d'agriculture du Var, implante 6 variétés résistantes à Saint-Maximim : Chambourcin, vieil hybride d’origine française, autorisé à la plantation en France, Cabernet Cortis,  Cabernet Cantor, Cabernet Carbon, ainsi que et Prior  et du Monarch (hybrides allemands à l’étude selon le protocole VATE).

 

 

Projet EDGAAR : création de variétés résistantes adaptées à la production de vins rosés