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La Tapy - Compte-rendu 2018 - Adaptation de filets insect-proof à un verger traditionnel de cerisiers en gobelet - Essai CE.0246.18

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Thème de l’essai

Depuis l’officialisation de sa présence en France en 2010, Drosophila suzukii pose de sérieux problèmes aux producteurs de cerise et menace fortement la pérennité de la filière. Les niveaux de population ne cessent d’augmenter et impliquent de lourds préjudices économiques aux exploitations.

 

L’arrivée de ce ravageur invasif a provoqué une augmentation des traitements insecticides sur les cultures de cerisiers, espèce auparavant peu traitée : en quelques années, le nombre de passages insecticides sur fruit est passé d’un traitement (pour Rhagoletis cerasi, la mouche de la cerise) à entre trois et cinq traitements. Alors que les pesticides font l'objet d'études visant à produire avec des options chimiques immédiates, d'autres pratiques sont essentielles au développement d'un programme intégré de lutte antiparasitaire. Des recherches à plus long terme sont en cours sur l'utilisation d'autres méthodes, y compris le piégeage de masse, l'assainissement, les produits sémiochimiques, le contrôle biologique, la gestion du paysage et le traitement post-récolte. La plupart de ses recherches ne donnent pas à l’heure actuelle de résultats suffisants face à Drosophila suzukii. Parmi les méthodes alternatives testées qui ont pu être étudiées notamment dans le cadre des projets CASDAR D. suzukii et CAPReD (piégeage massif, répulsifs, lutte biologique, filets insect-proof…), la méthode de la barrière physique est celle qui présente les meilleurs résultats et le plus d’intérêt à l’heure actuelle. Bien que cette approche à fort investissement et intensité de main-d'oeuvre ne soit pas la plus aisée à mettre en place, elle pourrait offrir une alternative non pesticide aux exploitants.
Cette barrière physique se prête davantage à une conduite palissée, et a d’ore-et-déjà été testée avec succès en ce sens. Cependant, à l’heure actuelle, en France, les vergers sont pour la plupart conduit en gobelet. Cet essai vise donc à étudier la possibilité technique et économique de mettre en place une couverture avec filets insect-proof sur un verger existant en gobelet.
 

But de l’essai
L’objectif principal de ce projet est donc d’étudier d’une part la faisabilité technique d’une couverture insect-proof sur gobelet traditionnel tout en vérifiant son efficacité et les conséquences éventuelles sur la production des arbres et la qualité du fruit (poids moyen du fruit, effets secondaires de maladies), et d’autre part de réaliser une analyse technico-économique afin d’en déduire la pertinence ou non de transférer cette méthode chez les professionnels. Cette analyse technico-économique devra permettre d’observer les coûts de production des systèmes couverts en comparaison à des vergers traditionnels.

 

Suite du compte-rendu et téléchargement ici