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Aubergine - Protection Biologique Intégrée contre l’aleurode en condition de forte pression punaise (Lygus spp.)

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L’objectif de l’essai est de mettre au point une stratégie de protection contre l’aleurode répondant à deux problématiques rencontrées :

- Assurer une bonne protection contre les aleurodes pendant l’été grâce à l’introduction de Macrolophus pygmaeus dès la pépinière. L’essai 2017 avait montré une bonne efficacité qu’il s’agit de confirmer en 2018.

- Réduire l’impact des filets sur la protection contre les pucerons en introduisant des auxiliaires : des larves de chrysopes pour un tunnel et des coccinelles dans un second tunnel.

 

De nouveaux sachets de l’acarien prédateur Amblyseius swirskii sont également évalués dans l’essai : les sachets Ulti-Mite Swirskii. Ces sachets proposés par la société Koppert ont la particularité d’être recouverts d’un film pouvant permettre une plus longue durabilité en conditions limitantes (très faible hygrométrie ou trop forte humidité sur la plante). En 2017, ils ont montré une bonne efficacité mais étaient comparés à des sachets dits « longue diffusion ». Pour 2018, la comparaison est faite avec des sachets classiques en papier.

La protection biologique intégrée (PBI) contre l’aleurode sur aubergine est basée sur des lâchers de l’acarien prédateur Amblyseius swirskii. Elle donne de bons résultats mais elle est parfois difficile durant l’été car la population d’acariens prédateurs diminue à partir de juin-juillet alors que les aleurodes se développent fortement à cette période. Des essais menés en 2012, 2013 et 2017 par l’APREL ont montré de bons résultats avec l’utilisation de l’auxiliaire Macrolophus pygmaeus qui se développe l’été et prend ainsi le relais d’A. swirskii pour la protection contre les aleurodes.


Mais depuis quelques années ces stratégies de PBI sont fragilisées au début de l’été à cause de la présence de punaises phytophages. Ces punaises, Lygus spp. et Nezara viridula, causent par leurs piqûres des coulures de fleurs et une nécrose des apex. La présence de ces punaises est de plus en plus problématique et la régulation de leur population passe par l’application de produits de traitement non sélectifs et donc incompatibles avec la présence d’auxiliaires. La PBI est donc souvent difficile à maintenir jusqu’à la fin de la culture. L’installation de filets aux ouvrants permet de fortement limiter les entrées de punaises mais peut entrainer des effets secondaires sur la gestion des autres bioagresseurs notamment les pucerons en limitant l’entrée des auxiliaires et des maladies en modifiant le climat de l’abri.