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Elaboration et validation de références sur l’intérêt agronomique de produits résiduels organiques

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Améliorer la gestion de l’eau et contribuer à l‘adaptation au changement climatique des productions agricoles en

Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur (Cas particuliers des composts de déchets verts et des digestats de méthaniseurs)

POUR RESUMER 
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Témoignage sur une expérimentation d’apports de déchets verts en couverture de sol sur maïs
extrait du compte-rendu, page 80

Le Travail engagé au Lycée Agricole d’Aix Valabre dans les Bouches du Rhône, en partenariat avec l’association « Vert Carbone » et le laboratoire PROTE de l’université de Toulon, s’inscrit dans le contexte de la recherche d’une amélioration de la teneur en matière organique des sols sur les territoires du sud de la région PACA.

Les systèmes de productions agricoles sont essentiellement orientés vers les productions végétales et il est envisageable de mobiliser une ressource de proximité en Produit Résiduel Organique, constituée par les matières vertes issues des jardins et espaces verts collectés en déchetterie.

Cette étude, s’inscrit dans le contexte local de la mise en place d’une très importante unité Biomasse à la Centrale Thermique Eon/UNIPER de Gardanne.

L’approvisionnement en combustible de cette unité, mobilise outre la ressource forestière, les parties les plus grossières obtenues après criblage des déchets verts.
A l’issue de ce tri, les parties les plus fines (inférieures à 4 cm), non utilisées comme combustible, constituent un sous-produit valorisable en agriculture.

Un travail d’expérimentation conduit sur l’exploitation du lycée de Valabre, a permis d’engager une étude sur l’utilisation de ces matières vertes compostées ou non compostées, en grandes cultures.

L’essai réalisé sur une culture de maïs grain comporte plusieurs modalités dont :

  • Une modalité avec un apport de matières végétales non compostées apportées en surface (4.3 cm d’épaisseur) visant à une réduction de l’utilisation d’eau d’irrigation.
  • Une modalité avec un maïs en conduite classique qui a reçu 12 tours d’eau soit un total de 456mm (pilotage par un bilan hydrique simplifié).

Quant à la modalité avec matières végétales en surface, une réduction à priori de 3 irrigations à été réalisée (une au début juillet, une début août et une début septembre). Soit 351 mm en 9 tours d’eau.

Concernant les résultats de rendement les deux modalités sont très similaires :

  • Le témoin en culture classique : 131 quintaux par hectare aux normes
  • La modalité avec matières végétales en mulch : 135 q/ha (plus 3%).

Par contre, l’économie d’eau est importante : 100mm ce qui représente 23%. Il reste tout de même à mettre en oeuvre l’épandage de 150 tonnes /ha soit plus de 400 m3/ha de matières végétale !!


Il faudra confirmer ces résultats prometteurs dans un contexte climatique où l’eau est le principal facteur limitant de la production.

Michel Nevière
Lycée Agricole de Valabre