Date de publication
octobre 2019
Nombre de pages
9 pages
Format
Poids
166 Ko Mo
L’objectif de l’essai mis en place est de mesurer l’impact des différents couverts sur l’évolution des caractéristiques du sol au cours de la saison en termes de disponibilité en eau, matière organique et en azote (intérêt des légumineuses annuelles : seules, associées et en plein). Mais aussi de caractériser l’impact des différents couverts sur la culture en termes de besoins/restitution en eau et en azote ainsi que sur les rendements, l’adaptabilité et les coûts de travail.
71 à 75% des vignobles méditerranéens ne sont pas enherbés (respectivement Languedoc- Roussillon et Provence). Ceux qui le sont, sont majoritairement couverts d’un Enherbement Naturel Maitrisé (ENM pour 10 à 15% des surfaces). Concernant le raisin de table, peu d’études sur des stratégies d’enherbement ont été réalisées pour le moment (8 au total depuis 1994). Des tendances similaires à celles observées en cuve ont été mesurées concernant l’impact des graminées sur la consommation d’intrants (eau et azote), celles-ci ayant pu être corrigées par une adaptation des modes de conduite (Texier et al. 1999 ; Serfaty et al. 2000 ; Long et al. 2001 ; Texier et al. 2001 ; Texier et al. 2011). L’expérimentation d’une légumineuse à vocation d’engrais vert, semble par contre plus complexe à optimiser que pour la cuve, du fait de cycles culturaux inadaptés (Albar 2015). L’étude d’autres couverts, notamment de mélanges à base de graminées moins concurrentielles, de légumineuses permanentes et plus adaptées aux cycles culturaux, d’un couvert sous le rang…, sont des axes de travail qui n’ont encore jamais été explorés (Lesniak 2017).
En 2017, un appel à projets de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse a été déposé par le Domaine Expérimental La Tapy, en collaboration avec différents instituts et entreprises. Ce projet comprend plusieurs axes d’études qui vise à lutter contre les pollutions agricoles et les pesticides (diminution des intrants phytosanitaires, en particulier de l’azote et des herbicides), ainsi que d’atteindre l’équilibre quantitatif des milieux (réduction des prélèvements, économie d’eau). Le présent essai a débuté en 2017 et vise à proposer une réduction des besoins hydriques et azotés du raisin de table par l’installation et la gestion d'un couvert végétal adapté à la production. Il tiendra non seulement compte de l’intérêt économique des exploitations (production et qualité de la récolte), mais surtout de l’intérêt agronomique et environnemental sur le long terme.