Date de publication
octobre 2019
Nombre de pages
5 pages
Format
Poids
135 Ko Mo
L’objectif de l’essai est de proposer un moyen de supprimer ou réduire l’emploi d’herbicides via une couverture de sol sous le rang et sur l’inter-rang. Pour cela sera vérifier l’efficacité d’un enherbement permanent, basé sur l’emploi d’espèces faiblement concurrentes pour l’alimentation hydrominérale des cultures et capables d’améliorer les capacités de rétention du sol ou d’apporter de l’azote. L’impact des couverts sur le rendement de la vigne de table, l’adaptabilité et les coûts seront mesurés.
71 à 75% des vignobles méditerranéens ne sont pas enherbés (respectivement Languedoc- Roussillon et Provence). Ceux qui le sont, sont majoritairement couverts d’un Enherbement Naturel Maitrisé (ENM pour 10 à 15% des surfaces). L’entretien des parcelles fait majoritairement appel à la combinaison « désherbage chimique et mécanique » (60 à 70%), même si le « tout chimique » représente encore de 5 à 15 % des surfaces (respectivement Languedoc-Roussillon et Provence). Il est à noter que le désherbage sous le rang fait appel à 80% encore aux herbicides (Agreste 2014), et que les alternatives restent peu compétitives (Garin 2009 ; Gontier 2009). De plus, la majorité d’entre elles impliquent un plus grand nombre de passages (entretien mécanique), conduisant à une consommation accrue d’énergie fossile (Garin 2009) et aux tassements des sols. Dans ce contexte, différentes études ont été menées par l’INRA, l’IFV, le GRAB, ou les Chambres d’Agricultures, afin d’étudier l’impact des couverts sur des vignes de cuve.
En 2017, un appel à projets de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse a été déposé par le Domaine Expérimental La Tapy, en collaboration avec différents instituts et entreprises. Ce projet comprend plusieurs axes d’études qui vise à lutter contre les pollutions agricoles et les pesticides (diminution des intrants phytosanitaires, en particulier de l’azote et des herbicides), ainsi que d’atteindre l’équilibre quantitatif des milieux (réduction des prélèvements, économie d’eau). Le présent essai a débuté en 2017 et vise à proposer une réduction des besoins hydriques et azotés du raisin de table par l’installation et la gestion d'un couvert végétal adapté à la production. Il est mené en collaboration avec différents instituts et entreprises. Il tiendra non seulement compte de l’intérêt économique des exploitations (production et qualité de la récolte), mais surtout de l’intérêt agronomique et environnemental sur le long terme.